IMPEACH GEORGE BUSH!!

14.5.03

extrait
ses paroles gardaient encore en elles un zeste de confusion et d’incertitude, mais le vent d’optimisme et de confiance qui s’en dégageait me rafraîchissait déjà bien assez. Il n’avait pas encore sa clé, il était encore dans sa chambre d’enfant, comme il disait, et ne pouvait donc pas encore voler de ses propres ailes. si je parle au passé, c’est parce que je parle de la dernière fois où je l’ai vu. à ses pas d’abord hésitants sur le trottoir de printemps ont succédé une course de plus en plus rapide. il riait aux éclats et ses yeux étaient humides. il rayonnait de bonheur. il a disparu derrière le coin de la rue et je n’ai pas pu le rattraper. j’ai cru entendre des mots qui s’échappaient de sa bouche, au début de son accélération. il devait se parler à lui-même : « je vais vite m’acheter des crayons et du papier. des crayons et du papier. »